La guerre des Bush-Les secrets inavouables d'un conflit by Laurent Eric

La guerre des Bush-Les secrets inavouables d'un conflit by Laurent Eric

Auteur:Laurent Eric [Eric, Laurent]
La langue: fra
Format: epub
Publié: 2014-08-19T04:00:00+00:00


« Croyez-moi ! »

Pendant que George Tenet, le directeur de la CIA, développait le concept de « terrorisme sans État » et que Powell plaidait pour des « sanctions intelligentes » envers l’Irak qui allégeraient les restrictions pesant sur les ventes de médicaments et de nourriture mais renforceraient la lutte contre les circuits parallèles permettant à Bagdad de se réarmer, le quatuor Cheney, Rumsfeld, Wolfowitz, Perle durcissait ses positions envers l’Irak.

« Ils ont la doctrine mais il leur manque toujours les preuves permettant de relier Bagdad aux attentats du 11 Septembre », confiait en janvier 2002 un de leurs collaborateurs. Quelques semaines après le 11 Septembre, Wolfowitz envoya à London l’ancien directeur de la CIA James Woolsey, qui est un de ses amis. Woolsey voyagea dans un jet de l’armée de l’air américaine avec pour mission de mettre en évidence les connections irakiennes. Sans succès.

Une information courut selon laquelle le chef du commando, Mohamed Atta, avait rencontré à Praha un membre des services secrets irakiens. Dans un premier temps, le renseignement fut confirmé par le ministre tchèque de l’Intérieur qui revint ensuite sur ses propos, se montrant beaucoup moins affirmatif.

Le président Vaclav Havel tua définitivement la piste praguoise, lors d’une rencontre avec George W. Bush. Le rapport qui lui avait été transmis et qu’il porta à la connaissance du président américain infirmait totalement la rumeur. Non seulement Atta n’avait pas été en contact avec des agents irakiens, mais sa présence à Praha apparaissait plus qu’incertaine.

Indifférents « au principe de réalité », les faucons ont pourtant martelé cet argument pendant de nombreux mois. Questionné sur les liens entre Saddam Hussein et les réseaux terroristes en général, Wolfowitz évoque la mort récente et suspecte, à Bagdad, d’Abou Nidal, qui avait pourtant abandonné toute action violente depuis plusieurs années ; et il ajoute que les systèmes d’armes, chimiques ou biologiques, possédés par l’Irak constitueraient un danger supplémentaire entre les mains du terrorisme international. D’où la nécessité d’une guerre.

Une foi aveugle dans leurs propres concepts et un esprit doctrinaire guident l’action de ces hommes. Quand le journaliste David Corn demande à Richard Perle : « Quelles sont les preuves que Saddam représente une menace immédiate pour les États-Unis ? », Perle lui répond : « Croyez-moi ! »

Alors que Bagdad ne devrait pas être le seul front ouvert dans une guerre contre le terrorisme, ils en font le cœur du problème ; ils se plaisent à évoquer l’effondrement de l’Union soviétique, la grande victoire de Ronald Reagan, mais semblent oublier que l’ancien président américain a gagné, non pas en lançant une action militaire contre Moskva, mais en déstabilisant l’URSS d’abord à sa périphérie, Pologne, Afghanistan.



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